- Caroline Andrin -

La part animale.

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Du 09 septembre au 12 décembre 2021

À bien observer son parcours, on s’aperçoit que Caroline Andrin s’interroge dès ses débuts sur la notion de dur et de mou. Du plein et du vide. Un moule peut-il être autre chose que rigide ? Doit-il être destiné à la reproduction ou bien peut-il s’abandonner à l’expression d’une matière libre et de ce fait vivante ? Le terrain d’expérimentations sur lequel elle s’avance à l’orée des années 2000 semble encore aujourd’hui nourrir son travail. La sensualité s’affirme à travers le détournement des formes et l’art de la métamorphose pointe toujours à travers son regard tourné vers l’anthropomorphisme.

 Sa récente rencontre avec Etienne Fleury aux Faïenceries d’art de Malicorne, autour de la mythologie classique, compose un quatre mains joliment opportun. Gestes et paroles se libèrent autour de l’union sacrée d’une « Léda endormie »  et d’une belle et fière soupière le tout revisité par quelques bonnets de bains et autres accessoires moulés extraits du catalogue de formes propre à ce duo pour le moins contemporain. Les styles se mêlent et s’entremêlent, la métamorphose opère une fois encore qui en guise de cygne jette une bouée à la terre pour tenter de séduire la belle allongée.

Née en Suisse où elle a grandi, Caroline Andrin a découvert la céramique à l’École supérieure d’arts appliqués (HEAD) de Genève. Elle voyage ensuite en Europe et Amérique du Nord, avant de s’installer à Bruxelles où elle est depuis 2006 professeur responsable de l’option céramique à La Cambre Arts Visuels.